Né en 1550 en Italie dans la région des Abruzzes, d’une mère rapidement décédée et d’un père officier peu présent, le jeune garçon est livré à lui-même. Il choisit de devenir soldat, tout d’abord pour la cité-état de Venise, puis de Naples où il prit l’habitude de jouer, l’amenant parfois au dénuement.
Il fréquenta un moine capucin qui l’incita à renoncer à cette pratique et demanda à entrer dans cet ordre mais on lui refusa cette possibilité. Quand il partit pour Rome, où il trouva un emploi à l’hôpital Saint-Jacques des Incurables mais son goût pour la boisson, lui coûta son poste et il fut renvoyé…Dès lors, il se réengagea comme soldat vénitien, prit part à la victoire décisive contre les Turcs de Lépante en 1571. De retour à Rome, il fut employé par les Capucins et accepta de changer d’attitude, lui permettant d’être admis comme frère lai dans cet ordre mais qui ne le garda pas à cause d’une infirmité…Il revint à l’hôpital romain, devint, à force de travail, infirmier. Admiré de tous, il fut nommé directeur de l’hôpital, puis devint prêtre sur les conseils de saint Philippe Néri, étant formé par les Jésuites. En 1585, il fonda l’ordre des « Pères de la bonne mort ». Cet ordre se consacra à sauver la vie des malades en les accompagnant dans les hôpitaux, en les soignant chez eux.
Dès 1586, le pape Sixte Quint confirma la congrégation et une première maison fut érigée à Naples. En 1594, cette congrégation devint un ordre religieux suite à la décision du pape Grégoire XIV. Devenu général de l’ordre, il préféra en 1607 démissionner pour pouvoir fonder d’autres maisons en Italie et mourut en 1614 à Rome. Suite à de nombreux miracles dans l’église où il fut enterré de sainte Marie-Madeleine de Rome, il fut canonisé en 1746. Une basilique lui a été consacré en 1910 à Rome et il est le co-patron des infirmiers. Curiosité en forme de clin d’œil pour les Français, il est fêté le 14 juillet ; jour de la fête nationale…