Ressuscitons avec le Christ … dès maintenant !
Et si le message chrétien était plus que jamais d’actualité et même salutaire.
Partout, c’est en fonction du risque de mort que des décisions sont prises. Et les types de morts sont multiples : mort causée par la maladie, le nombre de relations en berne, le déclin de l’économie, l’encéphalogramme plat de nos activités… Et dans le sillage de toutes ces morts, la liberté est plus que restreinte.
Pourtant dans la Lettre aux Hébreux, nous lisons : « Jésus a rendu libres tous ceux qui, par crainte de la mort, passaient toute leur vie dans une situation d’esclaves. » Hb 2,15.
Que l’on me comprenne bien, je ne viens pas ici appeler à la révolution, mais à la résurrection.
Pour cela, il nous faut prendre conscience de l’inédit de ce que nous célébrons, de l’espérance que cela peut faire naître en nous et dans le cœur de ceux qui nous entourent.
Avec le Christ, la mort n’a rien de définitif, la vie en Lui est « transformée » (cf 1Co 15,51)
Comme Marthe, il ne suffit pas de dire : « Je sais qu’il ressuscitera au dernier jour » mais à l’interpellation de Jésus : « Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ; quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? » de répondre : « Oui, Seigneur, je le crois » (cf. Jean 11, 24-27)
Alors, nous laisserons jaillir la vie et ce qui est marqué par l’ombre de la mort germera en vie nouvelle.
Un être cher est-il en train de mourir, nous allons savourer chaque jour de vie avec lui. Est-il mort, nous poursuivrons son œuvre.
Sommes-nous en manque de relations, allons vers ceux qui sont exclus. Avec eux, un simple regard échangé est déjà une fête. Ce n’est pas le GEP* qui nous dira le contraire.
Notre économie ou nos activités seraient-elles moribondes, nous n’attendrons pas des jours meilleurs, mais nous entreprendrons en tenant compte du contexte actuel. Cherchant justement à redonner vie à ceux qui ont perdu l’espérance et en intégrant les exigences sociales et environnementales, mais aussi spirituelles révélées par cette crise. Pastoralement, c’est ce que nous expérimentons avec le Parcours Alpha en ligne et ce que va bientôt mettre en place la communauté portugaise avec ses activités de folklore ou encore les catéchistes qui en 48h sont capables de transformer leur trame de séance pour l’adapter au format numérique.
Sortons de l’esclavage dans lequel la peur de la mort nous a entraînés. Déployons notre liberté d’enfants de Dieu. Affirmons de tout notre être, et pas seulement de notre bouche, que la Vie et l’Amour sont plus forts que la mort. C’est ainsi que la bonne nouvelle de la résurrection sera proclamée à temps et à contretemps !
Père Julien Brissier
* GEP : Générations Entraide et Partage – groupe de jeunes adultes au service depuis plus d’un an.