Fêtée le 6 mars, cette sainte française née en Picardie a vécu de 1381 à 1447. Appelée Nicolette par ses parents qui, par le choix de ce prénom recomposé, voulaient remercier saint Nicolas d’avoir exhaussé leur vœu d’avoir un enfant, notre sainte fut appelée par les siens « Colette »…
Ayant des parents très pieux, elle reçut une éducation religieuse où elle mena une vie édifiante, ponctuée de mortifications et de prières, distribuant son repas dès son plus jeune âge aux pauvres. A 9 ans, elle reçut la révélation de réformer l’ordre des franciscains. A 18 ans, ses parents moururent et elle entra dans les ordres et choisit tour à tour les Béguines, puis les Bénédictines de Corbie pour finalement aller chez les clarisses urbanistes de l’abbaye de Moncel ; toujours en quête d’une spiritualité absolue. Voulant aller toujours plus loin dans sa foi, elle fut emmurée 3 ans dans un reclusoir attenant à une église de Corbie où elle revint vivre, selon la Règle primitive des Franciscains.
Elle reçut le soutien du pape Benoît XIII qui la nomma abbesse de toutes celles qui se rangeraient sous l’étandart de sa réforme. Sans appui en Picardie, elle finit par fonder son premier monastère à Besançon après avoir reçu en 1410 l’appui du pape Alexandre V. Jusqu’à sa mort, soutenue par les dames de la noblesse, elle put fonder 17 couvents.
Sa règle, très stricte, contenue en 15 chapitres, prévoit par exemple le fait de jeuner tous les jours sauf le dimanche et le jour de Noël, de faire abstinence de viande, de marcher les pieds nus, de ne posséder aucun bien, de vivre dans le silence continuel sauf autorisation de l’abbesse, de vivre en clôture perpétuelle… .Le pape Pie II l’approuva en 1458. Elle eut un rayonnement considérable en France, Belgique, Espagne et dans les couvents du Nouveau Monde mais aussi dans les couvents tenus par les moines franciscains.
Béatifiée en 1625, elle fut canonisée en 1807 par Pie VII.